Le débat autour de l’impact des écrans sur le développement des enfants est crucial, et récemment, un groupe d’experts a publié de nouvelles recommandations. Ces experts suggèrent des limites d’écran strictes basées sur l’âge, mettant en garde contre l’exposition excessive qui peut affecter négativement la santé mentale et physique des enfants. Par exemple, ils recommandent pas plus d’une heure par jour pour les enfants de moins de 5 ans, et soulignent l’importance de privilégier les activités hors écran qui favorisent le développement cognitif et social. Ces directives visent à équilibrer les bénéfices éducatifs des technologies numériques tout en minimisant les risques de dépendance et de distraction.
Un rapport d’experts, qui sera remis ce mardi 30 avril au président de la République, préconise d’interdire l’usage des écrans aux enfants de moins de 3 ans et de téléphones portables aux moins de 11 ans, et à limiter strictement l’accès les années suivantes pour les adolescents.
« Les écrans chez les enfants sont nocifs de multiples manières : moindre performance scolaire, moindre compréhension et maîtrise des valeurs qui font le ciment de notre société, sédentarité et donc obésité accrue, ou encore troubles dépressifs liés à l’image que nous renvoient…
— Chloé Morin (@ChloeMorin2) January 21, 2024
Dans ce rapport, révélé lundi soir par plusieurs quotidiens régionaux, la commission d’experts spécialement missionnée par l’exécutif alerte sur « la réalité de l’hyperconnexion subie des enfants » et « les conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir », mais aussi pour l’avenir « de notre société, notre civilisation ».
La commission explique avoir été « bousculée » devant « les stratégies de captation de l’attention des enfants ». « Il s’est dégagé un consensus très net sur les effets négatifs, directs et indirects, des écrans », notamment sur le sommeil, la sédentarité – qui favorise l’obésité – ou encore la myopie, écrit-elle dans ce rapport.
Alarme sur les réseaux sociaux et les contenus inappropriés
Les experts pointent les réseaux sociaux, « facteur de risque » de dépression ou d’anxiété, en cas de « vulnérabilité préexistante ». Par ailleurs, « le niveau d’exposition des enfants » à des contenus pornographiques et violents « apparaît alarmant », écrivent-ils.
Ils estiment que « les écrans ne sont pas à l’origine de troubles du neurodéveloppement » mais appellent à la « vigilance » pour « éviter l’amplification de symptômes ».
Aucun écran pour les plus petits, y compris en crèches
Pour « reprendre le contrôle », ils appellent à empêcher tout usage des écrans par des enfants de moins de 3 ans, en ouvrant ensuite, entre 3 et 6 ans, un accès « fortement limité », « avec des contenus de qualité éducative et accompagné par un adulte ».
Il faut « limiter autant que possible » l’usage des téléphones portables et des téléviseurs dans les maternités, propose encore la commission, qui voudrait voir interdire les ordinateurs et téléviseurs dans les crèches et les classes maternelles. Elle appelle à des « actions renforcées » auprès des assistantes maternelles.
Pas de téléphone avant 11 ans et sans internet jusqu’à 13 ans
La commission préconise aussi de n’autoriser le téléphone portable qu’à partir de 11 ans, via un téléphone sans internet jusqu’à 13 ans. A partir de 13 ans, elle propose de donner un smartphone sans accès aux réseaux sociaux, puis d’ouvrir cet accès à partir de 15 ans, uniquement sur des réseaux « éthiques ».
Lutter contre les « stratégies de captation »
Le groupe d’experts appelle à lutter contre les « services prédateurs » des acteurs économiques, comme le « fil de déroulement infini » ou le « lancement automatique de vidéos », et à permettre aux utilisateurs de mieux paramétrer les fonctionnalités des applications et le contrôle parental.
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