Plongez au cœur de l'Histoire de France avec les recommandations captivantes de François Angelier. Découvrez les trois ouvrages essentiels sur la fin du règne de Louis XIV, révélant les secrets de la cour de Versailles et les intrigues politiques de l'époque. Laissez-vous transporter par ces récits fascinants qui vous emmèneront loin des transports en commun, vers un voyage dans le temps inoubliable.
Alors que je m’assois dans le métro, mon téléphone à la main, je me laisse emporter vers des contrées lointaines, guidé par les pages d’un livre. Aujourd’hui, je me plonge dans l’Histoire de France, cherchant à découvrir les mystères et les intrigues qui ont façonné notre passé. Et quoi de mieux que de commencer par une période aussi fascinante que la fin du règne de Louis XIV ?
Édité par François Raviez, Le Livre de poche, « Classiques », 1 024 p., 12,90 €.
Marignan, 1515 ; révolte de Condé, 1615 ; Waterloo, 1815 : de 15 en 15, à grandes foulées séculaires, ainsi va l’histoire de la France ! 1715 se marquant d’une pierre fort noire, noire comme la jambe gangrenée d’un Louis XIV veillant à la régie du royaume et à la gestion de son parc de grands et de moins grands courtisans, au futur des siens, mais se sentant pourrir vivant au son des violons ; noire comme les plumes qui empanachent le chapeau du duc de Bouillon lorsqu’il vient proclamer, depuis le balcon de la chambre royale, le 1er septembre, « le roi est mort ». Derniers mots royaux : « Ô mon Dieu, venez à mon aide, hâtez-vous de me secourir. »
1715, une année de souffrances royales et de brigues nobiliaires et diplomatiques que Saint-Simon suit heure par heure, avec un œil critique, tour à tour d’aigle et de mouche, mêlant vision périscopique de tous les milieux français et étrangers et regard aristocratique distribuant éloges et coups de griffe, pavois (sublime nécrologie de Fénelon) et pilori (exécution du cardinal de Bouillon). Comme l’écrit François Raviez, l’éditeur de « Mémoires. Année 1715 », au Livre de poche : « Charriant tout ce qui fait l’instant, c’est-à-dire tout ce qui fait l’histoire, le texte avance, tragique ou ironique, politique ou anecdotique, analytique ou généalogique. Dans cette tranche de temps d’une année, on trouve tout ce qui fait le suc de trente-deux ans de Mémoires. »
2. « Les Derniers Jours des rois », sous la direction de Patrice Gueniffey
Tempus, 336 p., 8 €.
La mort de Louis XIV, on la trouve bien sûr, à son heure, dans « Les Derniers Jours des rois », dirigé par Patrice Gueniffey, entre celles de Louis XIII et de Louis XV, l’un passant de l’intestin (maladie de Crohn), mais aussi des mille deux cents saignées administrées par Bouvard, son médecin, l’autre le corps encroûté, voire caparaçonné, de noir par les pustules de la petite vérole et enterré de nuit, à la sauvette, alors que Paris chantait : « Tremblez, voleurs, fuyez, putains, vous avez perdu votre père. »
Entre 814 et 1873, de la disparition de Charlemagne, mort en se signant, épuisé et paisible, à celle de Napoléon III, miné par une maladie de la pierre qui lui logeait dans la vessie un calcul de la taille d’une boule de pétanque, on déploie tout l’éventail des morts possibles : dans son lit ou sur l’échafaud, au cœur de la cour ou en exil (Napoléon Ier, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III), de maladie ou de mort violente (Henri III, Henri IV), d’accident (Henri II).
3. « La Mort et ses au-delà », sous la direction de Maurice Godelier
Biblis, 412 p., 11 €.
Cet ouvrage explore le thème de la mort dans différentes cultures et périodes de l’histoire. Il offre un regard sur les conceptions de la mort et de l’au-delà à travers le prisme des rites funéraires, des croyances religieuses et des pratiques sociales. Une lecture enrichissante pour mieux comprendre la place de la mort dans la société et la façon dont les rois sont honorés après leur décès.