Depuis plusieurs années, le Brevet des collèges représente un rite de passage significatif pour les élèves de troisième en France, marquant la fin de leurs études secondaires et la transition vers un nouveau chapitre académique et sûrement une solution pour mettre le doigt sur un problème de société le désamour des jeunes pour l’orthographe. Traditionnellement perçu comme un premier jalon dans le parcours scolaire, cet examen est aujourd’hui au cœur d’un débat pédagogique majeur : la fin annoncée des notes ‘gonflées’ et son impact potentiel sur le taux de réussite.
Les récentes réformes dans le système d’évaluation du Brevet soulignent une volonté du ministère de l’Éducation nationale de renforcer l’intégrité et la rigueur de cet examen et trouver une solution au problème de l’orthographe en péril. Cette mutation, qui vise à offrir une image plus fidèle des compétences et des connaissances réelles des élèves, pourrait entraîner une baisse significative du taux de réussite. Ce changement soulève des questions importantes sur les implications pour les élèves, les enseignants, et plus largement, sur la perception de cet examen dans la société.
Dans cet article, nous explorerons les raisons derrière cette décision de réajuster le barème des notes et les conséquences anticipées sur le niveau de réussite au Brevet. Comment les élèves, les parents et le corps enseignant perçoivent-ils cette évolution ? Quelles stratégies seront adoptées pour accompagner les élèves dans cette transition vers une évaluation plus exigeante ?
Et enfin, quel impact cette nouvelle approche pourrait-elle avoir sur la motivation et la préparation des élèves ?
Brevet des collèges : fini les notes ‘gonflées’… pourquoi le niveau de réussite à cet examen risque de beaucoup baisser ?
Le Premier ministre Gabriel Attal a récemment annoncé la suppression des « correctifs académiques » appliqués aux notes du brevet des collèges, suscitant ainsi une crainte quant à la baisse du niveau de réussite à cet examen. Mais pourquoi ces « correctifs » étaient-ils utilisés et quelles conséquences cela va-t-il avoir ?
Des notes « gonflées » pour atteindre le niveau de réussite fixé
Pendant de nombreuses années, le gouvernement a fixé un niveau de réussite au brevet des collèges, et pour y parvenir, les notes des élèves étaient artificiellement augmentées. Ces « correctifs académiques » permettaient ainsi d’obtenir de meilleurs résultats, mais ils masquaient en réalité le véritable niveau des élèves.
Ce « gonflement artificiel » des notes a été révélé par le Premier ministre, qui estime que mentir aux élèves en leur donnant des résultats surévalués n’est pas rendre service. Ainsi, afin de mettre fin à cette pratique trompeuse, Gabriel Attal a décidé de supprimer ces « correctifs académiques ».
Une hausse des notes qui fausse le taux de réussite
Cette pratique de « gonfler » les notes avait pour conséquence une augmentation significative du taux de réussite au brevet des collèges. En effet, selon le Premier ministre, entre 5 et 15 points de réussite étaient ainsi artificiellement ajoutés.
Ce taux de réussite a atteint des sommets en France en 2023, avec un chiffre de 89,1%, en hausse de 1,4 point par rapport à l’année précédente. Cependant, il s’agissait en réalité d’un chiffre faussé, ne reflétant pas le véritable niveau de compétences des élèves.
Une baisse significative du niveau de réussite attendue
Avec la suppression des « correctifs académiques », il est donc à prévoir une baisse importante du niveau de réussite au brevet des collèges. En effet, sans cette augmentation artificielle des notes, le taux de réussite sera plus proche du véritable niveau de compétences des élèves.
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Cette mesure s’inscrit dans un projet de réforme global du collège, visant à améliorer la réussite des élèves. En plus de la suppression des « correctifs académiques », des groupes de niveaux seront mis en place pour l’apprentissage du français et des mathématiques, et le redoublement sera réintroduit.
Par ailleurs, l’obtention du brevet des collèges risque d’être obligatoire dès 2025 pour pouvoir prétendre au passage en seconde. Ainsi, les élèves en difficulté qui n’obtiendront pas leur brevet devront rejoindre une classe de consolidation pour renforcer leur niveau avant de pouvoir accéder à la seconde.
Ce changement s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’améliorer le niveau de l’éducation en France, et de donner plus de reconnaissance aux compétences réellement acquises par les élèves.
Le point final
La suppression des « correctifs académiques » appliqués aux notes du brevet des collèges aura pour conséquence une baisse significative du niveau de réussite à cet examen. Cependant, cette mesure vise à rendre les résultats plus justes et à mieux refléter le véritable niveau de compétences des élèves.